Par: Latifa Abada
Au Palais des expositions, le salon international du livre d’Alger a accueilli ses premiers visiteurs jeudi 25 octobre. Cette 26e édition se dévoile au grand public à travers une programmation riche à découvrir jusqu’au 4 novembre.
Le salon international du livre d’Alger a renoué avec son public en mars 2022 après deux ans d’absence à cause des restrictions sanitaires dues à la Covid-19. La précédente édition avait enregistré plus de 1.300.000 visiteurs
Cette année encore, les paris sont lancés concernant le nombre de visiteur. « Plus de deux millions de visiteurs sont attendus pour cette 26e édition du salon du livre. Nous prévoyons un nombre de visiteurs allant jusqu’à 500.000 par jour. Le salon sera ouvert chaque jour jusqu’à 22 heures pour permettre à tous de venir » indique le commissaire du salon Mohamed Iguerb.
Cet événement incontournable ne perd pas de sa notoriété auprès des Algériens. Cette nouvelle édition est accueillie par un engouement habituel. Les premiers visiteurs venus dès l’ouverture déambulent parmi les stands, et découvrent plus de 300.000 ouvrages exposés.
Le talent littéraire africain mis à l’honneur
Cette nouvelle édition du Sila déroule le tapis rouge pour les pays africains. 18 pays du continent prendront part au salon placé sous le slogan « l’Afrique écrit son avenir ».
Au cours d’un point de presse, la ministre de la culture, Soraya Mouloudji, s’est exprimée à propos du choix de donner une dimension africaine au salon.
« Le salon du livre d’Alger est un des évènements les plus importants du continent. Il est fédérateur puisque chaque année il réunit les écrivains, penseur, chercheurs, et éditeurs venus de différents pays. Cette année, nous avons élargi le débat à une dimension africaine en invitant des personnalités culturelles qui portent la voie de la pensée Africaine » précise la ministre.
Un espace dédié à l’Afrique au pavillon centrale accueillera tout au long du salon des rencontres-débat. Pour n’en citer que quelques-uns ; un colloque sur « la pensée africaine et l’affirmation de soi au XXIe siècle », « Ville et campagne, la mémoire des paysages africains dans une Afrique en devenir », avec la présence de Tierno Monénembo (Guinée), Abdelkader Djemaï (Algérie), Jean-Célestin Edjangué, Abderrahmane Khelifa (Algérie), Olawale Okediran (Nigeria), Sabéha Benmansour et Hocine Allam (Algérie).
Du côté des éditeurs
Le salon du livre c’est aussi une occasion pour les éditeurs de faire la promotion des derniers ouvrages. Plus de 267 exposants algériens prennent part à cette manifestation.
Aux éditions Casbah ce sont plus d’une vingtaine d’auteurs qui seront à l’affiche de ce 26e Sila. « Le salon du livre est un rendez-vous culturel important. Nous faisons en sorte de toujours apporter de la nouveauté avec des ouvrages récemment publiés. Pour cette 26e édition nous avons le livre d’Ahmed Bedjaoui sur l’écrivain américain Scott Fitzgerald. Nous avons aussi le dernier roman d’Yasmina Khadra les vertueux. Et surtout le livre sur la Palestine de Chams Eddine Chitour, le calvaire d’un peuple. L’auteur parle de la cause palestinienne et la souffrance du peuple. Une lecture indispensable avec les récents évènement » informe Saïd Sebaoun, représentant des Éditions casbah.
Les éditions Sedia rendent hommage à l’auteur Mohamed Dib. La nouveauté : la trilogie « l’incendie, le métier à tisser, et la grande maison » traduite en Tamazight.
« Nous avons à la Sedia traduit sept ouvrages de Mohammed Dib en langue arabe. Cette fois-ci c’est une nouvelle expérience pour nous de nous lancer dans la traduction en Tamazight en espérant que des lecteurs s’y intéressent. Nous allons organiser une rencontre avec le traducteur Hamid Bilek qui nous parlera de la traduction des ouvrages littéraire en Tamazight » souligne Zohra Guemoune directrice générale des éditions Sedia.
Le cru 2023 des édition Anep se résume à 5 ouvrages selon Hassan Gherab conseiller à l’édition ANEP. Il s’agit du roman « Une vie en berne » de Djamel Mati, le recueil de poésie « Telle une chair tatouée » d’Alima Abdhat, ou encore « La bataille politico-diplomatique pour l’indépendance de l’Algérie » de Mohand-Tahar Zeggagh. Et enfin une réédition du livre de Yasmina Selllam, mémoire culinaire d’Algérie.
Jusqu’au 4 novembre, le salon du livre proposera au public 40 activités culturelles et littéraires. Des thématiques sur la littérature, l’histoire, le monde de l’enfance et de la jeunesse et la traduction, enrichiront le débat.
L.A