L’association de promotion du tourisme et de l’animation culturelle a donné, ce samedi, le coup d’envoi de la 10ème édition du forum international sur la vie et l’œuvre de Kateb Yacine (1929-1989), au centre culturel islamique M’barek Boulouh, à Guelma.
Le président de l’association, Ali Abassi, a expliqué, à l’occasion, que cette édition aborde les faits et personnes ayant impacté et figuré dans l’œuvre de Kateb Yacine dont sa mère, Lakhdar, Nedjma et autres figures rencontrées lors de ses pérégrinations.
Le président du comité scientifique de la rencontre, Pr. Mansour Meheni de l’université El Manar de Tunisie, a souligné, pour sa part, que Kateb Yacine demeure le plus grand écrivain maghrébin en langue française et « la plupart des écrivains s’inspirent de ses œuvres et textes ».
La chercheuse en sociologie et chargé du projet de théâtre vivant dans la région de Paris (France), Djalila Dedache, a évoqué, quant- à elle, la vie de Kateb Yacine sous le joug du colonialisme puis son départ en France et sa rencontre avec le poète martiniquais Edouard Glissant.
Plus de 20 communications prévues
Dedache a expliqué, sur ce point, que Kateb partageait avec le martiniquais le fait d’appartenir à une région occupée par la France coloniale, et que les deux auteurs étaient ensemble lorsque Yacine a publié son roman Nedjma en 1956 et c’est ce même poète martiniquais qui a en outre préfacé « Le cadavre encerclé ».
Elle a précisé, dans ce sens, que lors de la présentation la même année de la pièce « Le cadavre encerclé » à Bruxelles, ce fut Glissant qui monta sur la scène pour la présenter, bravant les menaces de groupes de droite de faire exploser la salle.
A noter que plus de 20 communications d’universitaires d’Algérie, d’Italie, de France, de Tunisie et du Sénégal sont programmées durant les trois jours de ce forum organisé à l’occasion du 34ème anniversaire de la mort de Kateb Yacine, le 28 octobre 1989.