PAR DELLOULA MORSLI
XBM studio accueille l’exposition « Le Mensonge » du 11 au 15 novembre. Cette exposition relate le processus de création de la bande dessinée du jeune et talentueux Mahrez SiSaber. Organisée par XBM studio, un nouveau lieu de synergies culturelles sur la place d’Alger, « Le Mensonge », titre de la seconde bande dessinée de Mahrez Si-Saber, nous offre une immersion dans le processus créatif qui a mené à la réalisation de cet album.
La BD « Le Mensonge », publiée chez Dalimen et présentée aux dernières éditions du festival international de la bande dessinée et du salon international du livre, raconte l’histoire de Mahdi Atlas, un psychologue qui décide de mener l’enquête suite à la mort suspecte de son ami. Un univers de mystères décliné en trois espaces : le premier est consacré aux planches originales de la BD, le second aux développements du character design, et du storyboard et enfin une salle dédiée aux récents travaux plastiques de l’artiste.
« Mahrez est un artiste qui nous a beaucoup interpellé de par sa pluridisciplinarité. C’est d’ailleurs ce que nous avons essayé de restituer dans cette exposition. Nous avons essayé de créer une scénographie et un parcours du visiteur cohérent et pertinent », déclare Inès, l’une des fondatrices de XBM studio.
Visible jusqu’au 15 novembre, l’exposition ouvre ses portes entre 15h et 18h. L’artiste est présent quotidiennement pour la vente dédicace de son album. Il compte bientôt animer, au même endroit, un workshop autour de la bande dessinée.
Mahrez Zi-Saber : «Le dessin à la base de tout»
Diplômé de l’école nationale des beaux arts d’Alger, option peinture, Mahrez Si-Saber est bédéiste, peintre et créateur de storyboard pour le cinéma. Il expose actuellement le processus de création de son dernier album « Le Mensonge ».
L’exposition « Le Mensonge » reprend le processus de création de l’album du même titre. Pourquoi avoir voulu partager ce cheminement avec vos lecteurs ?
Je souhaitais associer un peu mes lecteurs aux coulisses de la création d’une bande dessinée. Les gens voient l’œuvre finie mais ne se doutent pas du processus en amont. C’est-à-dire toute la réflexion, la conception de l’univers et des personnages ainsi que les croquis. Je voulais aussi partager mes inspirations, issues certes de notre culture populaire mais aussi du cinéma et de la littérature. J’aime beaucoup les intrigues, les polars…
Quelles sont les œuvres qui vous ont fait aimer ce genre ?
En littérature, c’est certainement Agatha Christie, un ami m’avait prêté le roman « A.B.C contre Poirot » quand j’étais adolescent et je me suis, depuis, lié d’amitié avec Hercule (rires). J’ai aussi été bercé par les univers de Sherlock Holmes et de Batman.
Des artistes algériens vous ont-ils inspiré dans vos travaux ?
Evidemment, je pense notamment aux bédéistes Togui, Nawel Louared et Ahmed Haroun.
Vous êtes fraîchement diplômé des beaux-arts en peinture. Vous êtes également bédéiste, vous touchez à la sculpture, au storyboard et même à la réalisation de films. Dans tout ça, quel est votre médium de prédilection ?
Je vais dire le dessin, ma passion depuis toujours. C’est ce qui m’a mené à l’école des beaux-arts et c’est aussi la colonne vertébrale de l’ensemble de mon travail. Peu importe ce que j’entreprends, que ce soit en bande dessinée, en sculpture ou au cinéma, le dessin est à la base de tout.
Pour conclure, quels sont vos prochains projets ?
Je travaille actuellement sur la suite de ma bande dessinée « Le Mensonge ». C’est l’occasion pour moi de développer mes personnages et l’univers dans lequel ils évoluent. Encore plus de mystères et d’intrigues…
D. M.