Walid Aïdoud est artiste visuel, designer et commissaire d’expositions. Il a également fondé le Box 24 en 2008, un espace pluridisciplinaire qui accueille des initiatives artistiques de différentes formes.
Le Box 24 est aussi l’une des structures à l’initiative d’Artifariti, rencontres internationales des arts et des droits de l’homme au Sahara occidental. Elles ont eu lieu cette année au camp de réfugiés sahraouis de Boujdour.
Vous venez de rentrer de la 16e édition d’Artifariti qui a eu lieu du 28 octobre au 4 novembre 2023, une édition particulière après 3 ans d’absence.
En effet, nous avons quand même tenu à organiser des éditions virtuelles en 2020 et 2021, mais cette année était l’occasion de relancer Artifariti sur le terrain et de revoir quelques aspects de ces rencontres car elles sont quand même liées à une cause décoloniale.
Vous avez lu le décret présidentiel relatif au statut de l’artiste. Comment l’avez-vous accueilli ?
C’est une bonne nouvelle. Une nouvelle qu’on a longtemps attendue. D’ailleurs, j’encourage tous les artistes, entrepreneurs culturels et professionnels de l’art à le lire. Maintenant, je pense qu’il est important pour nous de prendre le temps de décortiquer les 34 articles qui constituent le décret et de comprendre un peu les mécanismes afférents.
Il est essentiel aussi d’attendre les textes d’application qui vont accompagner ce décret pour sa mise en place effective.
Quels sont, selon vous, les acquis des artistes à la faveur dudit décret
Ce texte existe aujourd’hui, du coup, ça ouvre des perspectives et ça nous permet de nous projeter. Par ailleurs, je pense qu’il est trop tôt pour parler d’acquis. D’une part, les artistes doivent se sentir impliqués, et d’autre part l’administration doit être à la hauteur de ce texte, car théoriquement, ce dernier est une véritable avancée pour notre statut.
D. M.