Façade du bâtiment de la Banque d

Après les bureaux de change, l'État va-t-il revaloriser l'allocation touristique ?

Le Conseil monétaire et bancaire algérien vient d’adopter un projet de règlement relatif aux conditions d’autorisation, de constitution, d’agrément et d’exercice des bureaux de change. Cette nouvelle a été accueillie positivement par les experts en économie qui s’attendent à ce que cette décision ouvre la voie à un nouvel horizon dans le domaine du marché de change.

Après cette décision, les Algériens sont nombreux à s’interroger sur la revalorisation de l’allocation touristique. Et pour cause, les deux sujets ont été abordés à la même période au Parlement lors des débats sur la loi bancaire et monétaire. Les sénateurs se sont exprimés sur le sujet. En réponse aux questions des sénateurs, le ministre des Finances Laaziz Faid a reconnu que la valeur de l’allocation touristique « est loin de couvrir les besoins du voyageur à l’étranger ». Il avait indiqué que « la détermination de la valeur de cette allocation est du ressort de la Banque d’Algérie en concertation avec les autorités concernées ».

Il faut dire que depuis plusieurs années, l’allocation touristique allouée aux Algériens est décriée. Elle est même jugée dérisoire. En effet, estimée à 15.000 dinars, soit près de 100 euros au taux de change officiel, cette somme ne répond même pas aux besoins élémentaires des voyageurs algériens à l’étranger. Depuis des années, les voyageurs ne cessent de réclamer sa revalorisation. Cette revendication est même portée par certains députés qui réclament au sein de l’hémicycle une hausse de cette allocation touristique. Suite à ces débats, le ministre des finances avait révélé qu’une étude « est en cours de réalisation par la Banque d’Algérie à cet égard ». C’est une déclaration qui date du mois de mai de l’année en cours.

La revalorisation de l’allocation touristique remise aux calendes grecques ?

Ainsi, plusieurs mois après l’annonce, aucune décision n’a été prise. La revalorisation de l’allocation touristique ne figure pas dans la loi de finances rectificatives de l’année 2023. La banque d’Algérie n’a plus communiqué sur ce sujet et le ministre des finances non plus. Les résultats de l’étude lancée par la Banque d’Algérie ne sont pas encore connus. Les observateurs se demandent donc si cette révision de l’allocation touristique est encore d’actualité ou si elle est remise aux calendes grecques.

Source : Maghrebe

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