automobile, le ministère insiste sur les projets d’industrie

Automobile, le ministère insiste sur les projets d’industrie

PAR BRAHIM AZIEZ

Intervenant hier sur les plateaux d’Ennahar, Mokdad Aggoune, cadre au ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique et en charge du secrétariat technique chargé du suivi du dossier des véhicules, est revenu sur les attentes du gouvernement dans ce secteur.

Il dira : « Nous sommes là pour appliquer la stratégie du gouvernement en matière d’industrie, et celle-ci consiste en une vraie industrie, une industrie durable qui n’a rien à voir avec ce qu’on a vu par le passé. »

Selon lui, les opérateurs ayant reçu leur agrément pour l’importation de véhicules neufs doivent sérieusement réfléchir à lancer une industrie automobile et non une simple unité de montage.

Avouant que cette exigence n’est pas explicitement imposée par les cahiers des charges, le responsable affirmera que celle-ci reste très souhaitable pour les opérateurs désirant s’inscrire dans la durée, rappelant qu’un agrément est valable 5 années seulement, et que cela pourrait peser lors de son renouvellement.

A la question de savoir s’il était envisageable qu’on se retrouve avec 36 usines, puisqu’il y a eu autant d’agréments accordés pour l’importation de véhicules neufs dans toutes les catégories, Mokdad Aggoune reconnaîtra que le pays n’a pas besoin d’autant d’usines, mais que 4 ou 5 suffiraient, « tout dépendra des besoins de l’Algérie d’ici là, de nouvelles lois pourraient voir le jour, alors, ou celles existant être ajustées ».

Le responsable ne manquera toutefois pas de préciser que la libération des agréments pour l’importation de véhicules neufs répond au souci du gouvernement de répondre aujourd’hui aux besoins de l’économie et des consommateurs en moyens de mobilité, en attendant que les usines de fabrication entrent en activité.

On se rappelle de la sortie du ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique lors de sa visite de l’usine Fiat de Tafraoui en août dernier, affirmant que « sans un projet industriel, aucune importation de véhicule ne sera autorisée ».

De nouvelles marques arrivent

L’occasion pour Mokdad Aggoune de révéler que plus de 365 dossiers d’agréments auraient été déposés sur la plateforme qui a été dédiée pour recevoir les demandes d’agrément, dont 111 ont reçu un accord préalable.

M. Aggoune enchaînera en indiquant que sur ces 111 opérateurs ayant reçu un accord préalable, 69 ont décroché une autorisation provisoire, dont 36 ont obtenu leur agrément définitif pour l’ensemble des catégories (véhicules de tourisme, utilitaires, camions, tracteurs, bus, engins, remorques, motocycles…).

L’essentiel des marques qui vont alimenter le marché des véhicules sont chinoises, dont une allemande avec les véhicules de tourisme qui prennent une bonne part avec 31% des agréments accordés, ce qui représente 11. Le responsable du secrétariat technique en chargé du suivi du dossier des véhicules et directeur central chargé de l’intelligence économique au ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique annoncera, ainsi, que des voitures de nouvelles marques entreraient prochainement sur le marché algérien.

Les raisons des retards

Revenant sur les raisons des retards enregistrés dans les livraisons de véhicules, le responsable révélera que les concessionnaires automobiles attribuent cela au grand nombre de commandes, plus importantes que prévu.

Mais il ne manquera pas de signaler que ces agents étaient censés ne pas retenir les commandes des clients afin qu’il n’y ait pas de retard de réception. Les choses vont s’améliorer et il y a une surveillance de ces agents.

Sur les nombreuses plaintes des citoyens concernant les concessionnaires automobiles qui ne respectent pas le cahier des charges en la matière, surtout que certains qui ont commandé leurs véhicules depuis plus de 6 mois et ne les ont toujours pas reçus, Mokdad Aggoune signalera que certains d’entre eux ont recouru à la justice, soulignant que l’Etat protège cette catégorie de gens.

B. A

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