Les prix du pétrole subissent des changements notables ces derniers jours. Ils fluctuent en raison du conflit israëlo-palestinien et également en raison des craintes sur la croissance mondiale. Les prix sont ainsi otages d’un cercle vicieux qui rend flou la visibilité pour l’avenir proche de la demande du pétrole sur les marchés mondiaux.
Les prix ont perdu une bonne partie de leurs gains de la semaine dernière, ce mercredi 25 octobre. Le baril de Brent référence du pétrole algérien est cédé à 88,39 USD et le brut américain West Texas Intermediate à 83,99 USD. Il perd ainsi plus de 5 dollars en une semaine, soit une baisse significative dans une conjoncture marquée par un conflit géopolitique au Proche-Orient qui installe des doutes sur la croissance mondiale.
Les prix du pétrole otages du conflit israélo-palestinien
Cette chute des prix est le revers de la médaille. Le conflit qui a fait flamber les prix est à l’origine de leur chute. Il faut dire que la prime de risque géopolitique au Proche-Orient a reculé avec les efforts diplomatiques pour éviter l’escalade du conflit israélo-palestinien sur fond de perspectives économiques moroses.
Selon, John Evans, analyste chez PVM Energy, les craintes que la recrudescence de ce conflit s’étende aux pays voisins, continuent de s’apaiser au vu d’ « un effort diplomatique concerté ». Ainsi, pour les analystes et observateurs du secteur pétrolier, le risque géopolitique est éclipsé par des données macro-économiques illustrant un contexte économique morose. Les marchés sont surtout préoccupés par l’état de l’économie mondiale après une série d’indicateurs d’activité PMI décevants, en particulier en Europe. En effet, l’activité du secteur privé a subi en octobre son plus fort recul en trois ans dans la zone euro, signalant un risque de récession au deuxième semestre, selon l’indice PMI Flash.
Un autre élément a également contribué à la chute des prix du pétrole. La Fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé le 24 octobre que les stocks de brut avaient baissé d’environ 2,67 millions de barils la semaine dernière, et ceux d’essence avaient fondu de 4,169 millions de barils. Les données de l’API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l’EIA. Pour les jours à venir, les prix du pétrole dépendront notamment de l’issue du conflit israélo-palestinien mais également des perspectives de l’économie mondiale.
Source : Maghrebe