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Rapport du Département d'État US sur l'investissement en Algérie : Des opportunités et des manques

Ces derniers temps, les débats sur la situation de l’économie algérienne se sont accentués. Pour certains, cette économie commence à s’ouvrir à de nouveaux horizons alors que pour d’autres, elle reste prisonnière de décisions bureaucratiques. En effet, certaines décisions prises par les autorités n’arrangent pas certains opérateurs économiques ni certaines puissances mondiales. Sont-elles pour autant des décisions qui pénalisent l’économie algérienne ?

Les avis divergent et seul le temps donnera raison à une partie ou à l’autre. Le gouvernement, qui a décidé d’instaurer une forme de protectionnisme économique en bloquant les importations pour favoriser la production locale, fait beaucoup de mécontents. Cette décision a d’ailleurs été critiquée par le Département d’État américain dans sa déclaration 2023 sur le climat de l’investissement en Algérie publiée le 14 septembre1.

Dans cette évaluation de la situation économique de l’Algérie, le Département d’État américain a mis en avant les handicaps de cette économie, mais également ses opportunités, selon la vision américaine. « L’économie algérienne, dominée par les entreprises d’État, constitue un défi pour les entreprises américaines, mais de nombreux secteurs offrent des opportunités de croissance à long terme. Les responsables du gouvernement algérien encouragent fréquemment les entreprises américaines à investir en Algérie, en mettant particulièrement l’accent sur l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication, l’exploitation minière, les hydrocarbures (en amont et en aval), les énergies renouvelables et les soins », peut-on lire dans le rapport qui souligne que « l’économie algérienne repose sur la production d’hydrocarbures, qui représente historiquement 95 % des recettes d’exportation et environ 40 % des revenus de l’État ».

L’Algérie offre beaucoup d’opportunités

Par ailleurs, pour les Américain, « l’Algérie continue de poursuivre des politiques protectionnistes pour encourager le développement des industries locales. Les politiques de substitution des importations qu’elle emploie ont tendance à générer une incertitude réglementaire, des pénuries d’approvisionnement, une augmentation des prix et une sélection limitée de biens de consommation ».

Le département d’Etat américains avertit donc que les opérateurs économiques sont confrontés « à toute une série de défis ». Les investisseurs font face à « des procédures douanières compliquées », « une bureaucratie lourde », « des difficultés de transferts monétaires » et « la concurrence sur les prix de la part d’acteurs internationaux », souligne encore ce rapport, qui indique que « les entreprises internationales opérant en Algérie se plaignent du fait que les lois et réglementations évoluent constamment, augmentant ainsi les risques commerciaux pour les investisseurs étrangers ». « D’autres inconvénients incluent une intégration régionale limitée et des restrictions à l’importation qui entravent les possibilités de s’appuyer sur les chaînes d’approvisionnement internationales », ajoute le Département d’État américain.

Toutefois, dans ce tableau noir dressé par les américains , il existe certains point positifs. Pour les Américains, « il existe des opportunités commerciales dans presque tous les secteurs, notamment l’agroalimentaire, les biens de consommation, les énergies conventionnelles et renouvelables, les soins de santé, les mines, les produits pharmaceutiques, l’énergie, le recyclage, les télécommunications et les transports », indique le rapport pour encourager les Américains à profiter de ces opportunistes.


  1. 2023 Investment Climate Statements: Algeria, US Department of State ↩

Source : Maghrebe

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