Bruno Retailleau, guerre d

Colonialisme français : « des heures qui ont été belles », selon le président du groupe LR au Sénat

Plus de 60 ans après le départ forcé de la France de sa dernière colonie en Afrique du Nord, les nostalgiques de cette époque ne renoncent pas à leur vision de l’histoire. Ces nostalgiques de l’Algérie française n’en ratent pas une pour mettre en valeur une prétendue « œuvre civilisatrice » d’une France qui a conquis et gouverné ces pays par la violence et la terreur.

Parmi ces défenseurs de cette France, le président du groupe Les Républicains au Sénat est un multirécidiviste. Bruno Retailleau pour ne pas le nommer continue de défendre la France coloniale. En essayant de mettre de l’eau à son moulin, ce sénateur tente de relativiser ses propos, mais n’arrive pas à cacher le fond de sa pensée.

Ce politicien de droite, connu notamment pour sa nostalgie de l’Algérie française, revient à la charge dans un contexte d’offensive de son courant politique contre l’immigration et également contre l’accord de 1968 entre l’Algérie et la France qui donne certains avantages aux immigrés algériens.

Bruno Retailleau persiste et signe dans sa logique pourtant décriée par une grande partie des Français. La colonisation française en Afrique a été marquée par des « heures noires », mais aussi « des heures qui ont été belles », a affirmé ce sénateur LR sur Radio Sud. S’attaquant à Emmanuel Macron et aux présidents qui l’ont précédé et qui ont fait des gestes dans le sens de l’apaisement des mémoires, cet homme politique s’est également pris à la « repentance perpétuelle » qui « affaiblit » la France. « La colonisation, c’est bien entendu des heures qui ont été noires, mais c’est aussi des heures qui ont été belles, avec des mains tendues », a déclaré Bruno Retailleau.

Il faut dire que ces déclarations ont suscité des réactions dans la classe politique française. La députée des Verts Sandrine Rousseau a immédiatement réagi aux propos de ce député en déclarant que « la colonisation a été un envahissement, une prise de possession unilatérale de pays entiers. On arrête avec l’idée que c’était « une histoire d’amour » (Macron) avec de « belles heures » (Retailleau), ou que la décolonisation a été un « arrachement à la terre natale » (Gonzalez) ». Quant au député écologiste Aurélien Taché, il a écrit : « Honte à vous, Bruno Retailleau ! C’est l’héritage colonial, son lot de crimes et notre prédation économique qui est en train de vider l’Afrique de ses ressources et provoque la colère populaire. Ces déclarations font le nid de l’anti-France et le bonheur de l’impérialisme russe ! »

Source : Maghrebe

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