Dans la nuit du 8 au 9 septembre, le Maroc était secoué par le séisme le plus puissant de son histoire récente. Bilan : près de 3 000 morts et plus de 5 000 blessés. Deux mois plus tard, dans la région d’Al Haouz, l’heure est à la reconstruction. Et à une certaine frustration.
Dans le village de Moulay Brahim, au Maroc, le 3 novembre 2023. © Matteo Trabelsi
Publié le 11 novembre 2023
Lecture : 4 minutes.
Au sud de Marrakech, il faut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres et s’enfoncer dans les montagnes d’Al Haouz pour comprendre qu’ici a eu lieu le séisme le plus puissant de l’histoire récente du royaume. Sur la route d’Ighil, épicentre du tremblement de terre, le chemin sinueux qui mène au douar de Moulay Brahim offre une vue magnifique sur les montagnes du Haut-Atlas.
Le temps s’est arrêté, il n’y a pas un bruit. Sur le bord de la route, en arrivant dans le village, nombreuses sont les tentes bleues qui servent encore à abriter les habitants. Ce sont les premiers signes visibles de la catastrophe. Ce jour-là, le soleil frappe fort sur les décombres. Les quelques maisons quasi intactes qui restent sont pour la plupart abandonnées, de crainte qu’elles ne s’effondrent.
« On était seuls en train de mourir »
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